ACCUEIL » PUBLICATIONS » ANCIENS NUMEROS » Miroirs d’Afriques. Les quotidiens éprouvés, numéro 3, volume 2, janvier 2020 » Résumés de ce numéro

AN =  Etat contre sorcellerie au Gabon.

4 février 2020
Version PDF Enregistrer au format PDF

Christian Mayissé,
Anthropologue du fait juridique, Université Omar Bongo (UOB),
Gabon

Résumé : Le rapport entre l’Etat de droit et la sorcellerie est problématique pourtant le droit reconnait la sorcellerie comme une infraction qu’il sanctionne à travers son Code pénal. Le manque de caractérisation du délit de sorcellerie rend difficile l’expression de la justice, ce qui ouvre dans la plupart des cas à des jugements par intime conviction. Ce texte analyse le délit de sorcellerie à partir de l’Etat de droit colonial. Après son indépendance, le Gabon a, par loi n°21/63 du 31 mai 1963, repris intégralement dans son Code pénal les dispositions de l’article sanctionnant la sorcellerie sans toutefois qu’elles n’aient été juridiquement définies par le législateur. Les états postcoloniaux à l’instar du Gabon se retrouvent ainsi face à un phénomène d’accusations de sorcellerie qu’ils doivent parvenir à endiguer : l’Etat ne peut plus ignorer la sorcellerie qui pose des problèmes de société. Cet article se propose d’analyser l’approche judiciaire de la sorcellerie dans le Code pénal gabonais. En d’autres termes, quelles sont les moyens dont dispose l’État pour lutter contre la sorcellerie ?

Mots clés : Afrique, anthropologie, droit, Etat colonial, Gabon, postcolonial, sorcellerie.

Lire l’article

 

...penser l'Afrique        la penser ensemble...

[Numéro ISSN : 3005 - 7566]